Attraits touristiques

Meillonnas d'autrefois

Le Château

Le château a été construit vers 1350 par Humbert de Corgenon, fils de Jean de Corgenon, qui avait reçu de Amé IV de Savoie les terres de Meillonnas.

Contrairement aux châteaux de Treffort ou de Jasseron qui occupent des positions hautes et contrôlent un vaste territoire, le château de Meillonnas est blotti au fond d’une vallée encaissée. Il n’est pas destiné à asseoir la puissance d’un seigneur sur une région mais à protéger un petit fief . Il ne domine pas mais contrôle néanmoins la principale voie d’accès depuis la Bresse, à savoir la vallée du Sevron.

Le château possède jusqu’à 9 tours, 6 grandes et 3 plus petites (tours flanquantes). Il ne subsiste plus que 3 grandes tours (une s’étant écroulée au début du XXème, et 1 tour flanquante. Les tours qui subsistent ont été abaissées à la révolution sous les ordres du préfet Albite, car elles étaient la représentation de la noblesse.

Jean II de Corgenon fils du constructeur Humbert n’a que 2 filles, et par les mariages successifs le château appartiendra aux familles de Seyssel et de le Chambre jusqu’à sa vente en 1740 à Nicolas de Marron.

Le neveu de Nicolas, Gaspard Constant Hugues de Marron hérite du château où il fonde en 1759 la célèbre « Fabrique de Fayence » en même temps qu’il transforme profondément le château.

Depuis le 04 juillet 2007 le château avec ses abords est inscrit au titre des monuments historiques aux motifs suivants :  « Le château présente un intérêt d’histoire, d’archéologie et d’histoire de l’art suffisant pour en rendre désirable la préservation en raison de sa valeur historique propre, de la qualité des éléments architecturaux encore présents dont les peintures murales qui sont inscrites par arrêté du 16 juin 1997, mais surtout en tant que site ayant valeur de référence pour l’histoire et l’activité de la faïencerie depuis le milieu duXVIIème jusqu’en 1825.

L'Église

L’église actuelle, du XIVème comprenait, à l’époque médiévale, une abside à pans coupés, une travée de chœur et une nef flanquée de chapelles latérales. Elle subit de nombreuses modifications : l’abside date du XVème , les voûtes de la nef et une partie des chapelles furent refaites à la fin du XVIIème. Les bas côtés furent érigés au XIXème et reliés aux chapelles anciennes.

Visite de l’église

Extérieur : L’église actuelle présente une toiture à la bourguignonne, flanquée d’un clocher « A l’impériale », c’est à dire qui rappelle la forme de la couronne impériale. On retrouve beaucoup de clochers avec cette forme (Verjon, St Etienne du Bois, Pérouges …) reconstruits au milieu du XIXème, après que le préfet révolutionnaire Albite  ait fait abattre tous les clochers du nouveau département de l’Ain, clochers symboles de la puissance du clergé.
Sur la façade de 1830, on remarque les vestiges d’une ancienne porte du XIVème.

Intérieur : A gauche de l’entrée (au nord) on accède à la chapelle des Corgenon, du nom de son fondateur, placée sous le vocable de Notre-Dame et de St Jean Baptiste. Sa date de construction, 1382, est certifiée par la clé de voûte qui montre le blason des Corgenon où l’on peut lire l’inscription en langue vulgaire : « A.M. JOHANN DE CORGENON MCCC III XX II, LE XII JOR DE SP ».

La chapelle sud (à droite de l’entrée), fut fondée par la seconde femme de Jean de Corgenon, Jeanne de St Trivier.

Les peintures murales : Ces fresques présentent un caractère exceptionnel pour le département de l’Ain. Datées de la fin du XIVème- début XVème, leur style, la finesse des visages, les nuances de couleur et de nombreuses autres caractéristiques les rapprochent d’un style italien florentin ou siennois dans la lignée de Giotto.

Pour en savoir plus:

http://patrimoines.ain.fr/n/meillonnas/n:1270

Le Guétali

En traversant Meillonnas et en longeant le parc municipal, on peut découvrir en bord de route un petit bâtiment que l’on assimile à une gloriette, nom qui lui a longtemps été donné.

Ce petit bâtiment, originellement situé à l’angle des routes de Viriat et de Treffort et gênant la circulation, a été déplacé à l’occasion de la création de la nouvelle route. Il est à rattacher à la maison visible au fond du parc municipal, maison du XIXème de style colonial de l’île de la réunion.Le véritable nom de ce bâtiment dans son île d’origine est « Guétali » nom créole qui signifie « Regarde le ». Petit pavillon d’angle, il sert à regarder ce qui se passe dans la rue sans être vu.

Les Parcs

Meillonnas possède 6 grands parcs établis au XIXème, plantés de grands arbres, qui font l’originalité du village. Contrairement à Treffort, l’habitat n’est pas concentré en un cœur de village, mais il s’est organisé en quartiers autour des parcs entourés de hauts murs. Le parc face à la Mairie, devenu municipal, a été ouvert les murs ayant été abaissés.

Maisons anciennes

Meillonnas possède de remarquables maisons anciennes, dont de magnifiques maisons à colombages comme l’ancien presbytère en face de l’église, ainsi que d’autres maisons dans la bien nommée  » Rue des colombages ». Contrairement aux habitations du même type en Bresse, dont les colombages sont garnis en terre ou en briques, les maisons de ce type de Meillonnas ont leurs colombages garnis de pierres.

Autres maisons remarquables, trois maisons fortes « hors les murs », dans le chemin de Beauregard, datées du XVIème c’est à dire en même temps que la construction de la deuxième enceinte de fortification (la première datant du XVème).

Sanciat

Sanciat, hameau de Meillonnas possède un magnifique calvaire gothique du XVème. La croix fleuronnée du calvaire représente le Christ et la Vierge avec au dessous les quatre évangélistes. Nous pouvons signaler également, dans le hameau de Sanciat, la présence d’une chapelle privée qui appartient à la famille Joly de Choin, avec un château aujourd’hui disparu.